Chapitre 17
La rumeur se répand
Même dans une République aussi petite et aussi confidentielle que la nôtre, eh bien quand ça vente….ça fait des nuages en pagaille. Je n'entends partout que déplorations et larmoiements des amis de la Communauté des Oiseaux et d'ailleurs, qui se désespèrent d’avoir vu le président serin et ses amis quitter les affaires de la Grande Maison et tous de s'interroger, qui c'est, d'où ça sort et comment c'est arrivé là cette chose noire qui dégoise comme un CD non stop? On dit partout que c'est une équipe de nuls et que nous sommes fichus! Et nous de répondre "c'est rien, ça sort de rien, ça ne connaît rien et ça se croit le Bon Dieu. Comment c'est arrivé là? Par la médisance, le mensonge, la calomnie, la diffamation d'un blog poisseux qui pendant des mois a circulé parmi les amis de notre petite République, contre le Président –Serin et surtout contre ses amis, le tout orchestré par l’ignoble corbeau Croacroa. But: le faire partir lui et son équipe et prendre d'assaut notre triste maison". Comme si c’était intéressant ! On a tout dit, tout raconté au juge-vautour et au gendarme Merle Gris, tout, un paquet d’insanités. "Ah!" a fait le gendarme Merle Gris " je n'avais jamais vu des histoires aussi horribles entre oiseaux bien éduqués". Mais voilà, c'est qu’eux ils sont pas bien éduqués et comme dit l'autre "chez les méchants, la fin justifie les moyens".Et maintenant, ils se pavanent l'air bouffi et satisfait tandis que leur maître à tous, l'infâme Croacroa qui a mené la danse des fous furieux se dit que peut-être ils penseront à lui et le sortiront du gril minute, steak spécial Satan . Et la vieille pie voleuse, elle espère aussi qu'on la blanchira à l'Eau de Javel, bien décapée de la tête aux pattes et qu'elle ressortira de là propre comme un sou neuf – ah! des sous ça l'intéresse! Tout de suite ça fait gling-gling à son oreille un peu dure- et avec les honneurs de la gloire se dit-elle. Elle fait même la quête partout pour qu’on l’aide car elle est si pôvre, la pauvre ! En somme plus on salit, plus on profane, plus on complote, plus on vole, plus on a droit aux honneurs chez ces oiseaux de malheur-là, mais moi je sais que le Capitole est tout prés de la Roche Tarpéienne et que de là on vous précipite dans le vide et Plouf! Ya du macchabée! Quand on saura ce qu'ils ont fait je vous jure que j'irais aider le Merle Gris et ses gendarmes à les précipiter dans le vide sidéral…d'où ils ne sortiront jamais plus. Mais la baudruche, elle fait fort. Pour se retrouver entre véreux comme elle, elle déblaye le terrain et de son air pincé de vieille oiselle, -quand elle ne va pas en catimini fouiller avec la sinistre bécasse les dossiers des gens qui travaillent-, elle va voir ceux qui lui déplaisent et leur dit de sa voix de crécelle: "toi tu t'en vas car tu ne me plais pas, allez hop ! la porte ! t'as une tête qui me revient pas, ton bec est trop court, trop long, trop jaune, trop rouge, trop vert (ça, ça dépend des jours et des lunes de sa majesté) et surtout je sais, oui je sais, JE SAIS, (tête de côté et doigt vengeur dirigé vers le coupable) toi, tu as soutenu le Serin et c'est pas bien, maintenant c'est nous qui commandons et pafpafpafcuicuicuicuicuicuicui et patati et patata et tuitutituituitituituitutut….et toi, la caille blanche, dehors, je ne veux plus te voir ,j’veux l’ectoplasme aux nonosses et à la pelle, un vrai de vrai celui-là. Un vrai quoi…je vous laisse deviner ! Toi, sur ton flûtiau toutes directions célestes, tu n’as pas assez chanté mes louanges au ciel des oiseaux, moi, moi, moi, j’ai rêvé de gloire », elle dit : môôôôa, la rien- du- tout- qui- ne- sait- rien et qui- restera- rien-, et oui, c’est comme ça qu’elle cause la baudruche . Derrière elle se tient comme toujours scotché, son ombre, le glabre, le croque-mort, pleurnichant (voix d'outre-tombe) " O moi, ils ne voulaient pas de moi et ils avaient bien raison entre nous vu ce que je fais et ce que je suis…mais maintenant je me suis vengé car je ne sais faire que ça, me venger, ça et des référés…c’est ma spécialité tous azimuts, dont acte » et avec eux l'oie coincoincoincoin, entre deux transferts de pois cassés, piétinant de rage, en crise aiguë de vendetta : "Moi, je le déteste le serin, et l’autre là la benoîte petite chouette, ah ! je la déteste, ils ont voulu me prendre mon nid dans les Genévriers, il est à moi, à moi, rien qu’à moi, na, et j'ai dit des menteries, des calomnies sur lui et son équipe y compris sur ceux que je disais être mes amis à moi, que j'ai trahis honteusement… car je mens comme je respire, je trahirais père et mère pour me donner des ailes (difficile pour une oie qui se dandine dans la fiente et finit à la casserole…bien grasse). L'an prochain, l'oie on va lui faire sa fête, je vous jure, à nous les blogs…et la marmite car elle est bien grasse. Et orchestrant le tout, le corbeau fana des trains faisant des moulinets avec ses bras comme un chef de gare, et répétant à qui l'écoute(personne!) comme un disque rayé: "c'est scandaleux, c'est scandaleux!". Dame, le pauvre, c'est un petit pois qu'il a dans la cervelle, espèce pois chiche, chiche de tout surtout de matière grise: c'est pour cela qu'il a un chant limité et fêlé. Moi ça me fait mal aux oreilles de l'entendre. Y'a vraiment des oiseaux qui sont pas faits pour être oiseaux. Une vraie girouette, hier il adorait la vieille pie voleuse, aujourd'hui il re-adore le serin qu'il n'aimait plus car il a bien collaboré à mettre ses amis dehors, colportant ses niaiseries sur les ondes de son flûtiau. Si la maison s'écroule, ce qui est certain vu le niveau de la brochette, nous on s'en lavera les pattes et les plumes et le bec. Les responsables ce sera vous mes cocos! Des comptes à rendre à la cour du même nom. Et on demandera à la pauvre pie- gendarme qui s’est fait rouler dans la farine par ces traîtres qu’elle prenait pour des gentils, la naïve ! de brandir le drapeau de la révolte pour se venger et nous, on la suivra tous avec le tambour ranplanplan ranplanplan ranplanplan. Et de retour aussi, la sale bécasse, celle qui croit qu'elle cause anglais, qui se croit la spécialiste des nids anglais- les meilleurs encore et toujours- ,moi je sais et d'autres aussi qu'elle tue tous les petits moineaux noirs parce qu'elle n'aime pas le noir et tous ceux qui ont une patte de travers ou un œil triste, c'est un vrai nazi, un Hitler de l’anti- protection des Oiseaux, ça tue à tour de bras…et vous savez comment on l'appelle dans le Val d'Orge où elle a accompli ses forfaits : l'euthanasieuse, juré, foi d'oiseau! Ahahahahaha, moi je vais le dire à tout le monde qu'elle ne protège pas les miséreux, au contraire, pour qu'elle ne ramène plus son bec pointu et tueur. Et avec la baudruche, elle recommence, partout en France, allez, tous les petits oiseaux qui restent trop en cage, pas récupérables, zigouillés, pas de quartier. Des tas de petits zosiaux zigouillés vous voyez ça d’ici, des tas je vous dis ! Heureusement, que personne n’écoute ces tueuses. Des vrais pogroms d’oiseaux ! Un Hitler emplumé! Help! De l'aide contre ce tortionnaire! Appel à la LPO ! Vite qu’on la plume! Il paraît que justement elle s’est bien arrangée pour rentrer par la petite porte alors que personne ne voulait d'elle, qu’elle a été platement battue aux élections, c’est vous dire si on l’apprécie et bien moi je vous jure qu'on l'accueillera à coups de plumeau partout où elle ira et on dira partout que la bécasse c'est une nazie de la protection car elle tue tout ce qui n'est pas recto-verso pure race. Elle est à la retraite des oiseaux alors qu'elle y reste sinon il y aura de la révolte dans les rangs! On la boycottera, on l'emplumera avec du goudron comme les sorcières dans les temps anciens…promis, juré foi d'oiseau : Et chantez avec moi:
Sur l'air de
Il pleut bergère, rentre tes blancs moutons…
Ca tue, ça tue, ça tue
A bec que veux-tu
Prends un abri, moineau
Bien loin de tes bourreaux
Loin de notre chaumière
Où règne la pétaudière
Prends ton envol moineau
Il faut sauver t a peau!
Ca vire, ça vire, ça vire
Au moindre mot ou rire
Si t'évoques le serin
Tu perds ton gagne-pain!
Y'en a marre, y'en a marre
La Révolution s' prépare
Formez vo-os bataillons
Arme-ez vos tromblons!
Ça tue,ça tue, ça tue
La bécasse est à l'affût
Prends ton tromblon moineau
Et tire lui dessus!
… Enfin je ne saurais oublier l'homme de l'ombre, le vieux cacochyme, la vieille corneille échevelée qui marche à l'aveuglette quand il est réveillé et qui cause au hasard quand il a attrapé un cuicui au vol, car il est sourdingue; depuis que la baudruche-stagiaire de la tchach est là, il se croit le roi de la Réserve des Oiseaux, notre grenier à grains, il couve le trésor, lui qui est arrivé hier et qu'on a gardé vu son grand âge et ses handicaps, par pure générosité. Eh ben mes zosiaux !On s'en mord le bout des pattes et le bec et les plumes car il donne des grands coups de bec sur le serin, et sur tous ceux qui pensent pas comme lui et on l'entend de sa voix de corneille fêlée: "Moi, moi, moi, je suis l'aïeul donc j'ai tous les droits dus à mon grand âge, celui de parler le premier et au nom de tous, préséance! » Caquet, caquet, caquet outrecuidant ! Vu ton grand âge, pépère, tu serais mieux à la retraite si tu veux vivre encore un peu, car ici ça craint, stress et coups bas, noms d'oiseaux à la pelle, blogs diffamatoires passés, présents et à venir… en veux-tu en voilà, procès et référés…tu risques la commotion, l'infarctus des oiseaux et le Grand Docteur Choucas, il en a marre de toutes ces calebasses fêlées y veut prendre des vacances…Il te laissera passer l'arme à gauche et si tu comptes sur le glabre-croque-mort qui se dit docteur pour te soigner, alors là, duchnoc, t'es sûr d'aller retrouver ton ami Croacroa aux Enfers plus vite que la vitesse de la lumière. A moins que l’euthanasieuse en crise aiguë de sélection te prenne pour un oiseau noir…Ouh, ouh, ouh, quelle rigolade ! Je me fends la pêche et vous aussi je présume. Hahahahahahah !
Et n'oubliez pas de chanter en chœur comme d'habitude et dans toutes les langues de la Tour de Babel car il faut que tout le monde sache dans tous les nids de France et de Navarre et même chez les bicots comme les appelle Croacroa, vous savez, car lui, il fait de la discrimination positive à l'envers.
Et chantez sur l'air de Il pleut bergère…
Ca tue, ça tue, ça tue,….
Ça vire ça vire, ça vire,…
y'en a marre, y'en a marre…
Au revoir, au prochain numéro suite de la Chronique de Croacroa, le vilain méchant Corbeau et de sa bande d'oiseaux tarés…
Et répandez la bonne parole dans les chaumières!