mercredi 10 janvier 2007

C'est la pagaille, c'est la chienlit

Chapitre 18


C'est la pagaille, c'est la chienlit!



C'est vraiment la pagaille, la chienlit, la décomposition totale. Jusqu’au fond reculé des provinces la rumeur se répand. Moi je me fais du souci pour notre petite République: on voit des oiseaux déprimés qui s'égarent dans le brouillard, d'autres qui se prennent à la glu et s'engluent et meurent (hé oui!), d'autres qui se réfugient sur les fils électriques et croient que c'est plus sûr que la maison commune où règne la désolation des désolations, et paf! Ils s'électrocutent! Enfin y’en a qui se suicident tout net en plongeant dans les rivières, tête baissée pour ne plus voir le malheur de notre espèce ailée. C'est la perdition, la République est en danger et à cause de qui morbleu, de la baudruche qui comme la grenouille de la fable veut se faire aussi grosse que le bœuf et de son gang de démons dangereux et incompétents, dangereux parce qu'incompétents, les vrais émules de Croacroa. Eh! Oui, le monstre à plumes noires, dont âme sévit toujours même en brochette farcie aux petits oignons. La baudruche, elle a fait le vide pour mieux tout régenter et elle a imposé en force le retour de la retraitée, la méchante bécasse virée du Val d'Orge et de notre protection des oiseaux qui s'est pris de plus une claque magistrale aux élections, pif-paf de limande, un aller et retour, bienvenu, aplatie comme un panini. C'est vous dire si on en veut. Honni soit la bécasse, ses pompes et ses œuvres, sa haine des zosiaux tout noirs et des boiteux, des éclopés et tatatatata et tatatata. Snob avec ça. Elle dit qu'elle cause anglais. Oh! The weather is fine ! Moi aussi je sais, et même que je fais mieux qu'elle avec la bouche en c…de poule, mais moi je ne l'ai jamais entendue couiner anglais et puis j'en ai rien à f…nous on cause oiseau et c'est international, cuicui, tilittilit, piapia, pioupiou, tout le monde comprend même croacroa quand on le traite entre oiseaux d'enc……ce qui convient à son cas. Moi je vous jure si on la ramène au grand nid commun, la bécasse, je proclame l'insurrection générale, je vois rouge…je fonce tous phares allumés et clignotants en batterie. Gare à vos miches les zozos, on va vous sortir à coups de bec. Je vais demander à mon cher copain l'aigle des prairies, sauvage entre tous les sauvages, à la serre aiguisée comme un couteau et au bec qui tue, de bien acérer ses serres et de nous venir en aide. On les sortira manu militari! Piapiapia et pioupioupiou, tu peux pleurer, fallait y penser avant! Et Pan sur le bec!

Aux armes citoyens zosiaux!
Formez vos bataillons
Piquez, piquez, que ces zéros
Sortent tous en haillons!
Putréfaction !

Tous les matins quand pointait l'aube, d'habitude je lançais quelques trilles pour saluer le jour, j’étendais mes ailes au soleil de l’aube, maintenant je reste au fond de mon nid, tout racorni, et je me voile la face en me demandant comme les Gaulois si le ciel ne va pas encore nous tomber sur la tête car tous les jours, il en tombe un morceau. Hier c'était notre grand cormoran, si sympa, viré sans raison, un grand morceau de notre ciel reparti vers le grand Nord, personne pour le remplacer, (enfin de l’autre, l’intermittent du spectacle, on en reparlera), juste quand l'hiver va commencer et que l'on a besoin de prendre de sérieuses décisions, il n'avait pas assez le profil carpette de plumes comme les aime la baudruche, va-t'en, tires-toi, pas même un cuicui pour s'excuser, mais derrière lui, des jacasseries de pies à n'en plus finir, cette sale petite pie est si bêtasse, que plutôt que des graines on a envie de lui donner du foin! Derrière elle, ils sont tous en embuscade, les revanchards transparents, les laissés pour compte de notre société, les tarés de la calebasse: le glabre-croque-mort qui maintenant va partout en mission alors qu'il prétend avoir un métier: il soigne tellement bien le croque-mort que tout le monde fuit son nid de peur de finir au cimetière des oiseaux, la vieille pie voleuse avide de faire parler d'elle et qui trame pour pas aller chez le juge-vautour qui l'enverra en prison, ce serait la honte, alors oui la République serait en danger, Geogeo-les mirettes en or(dure), obligée de secouer la poussière de sa cervelle, l'oie-coincoin, teigneuse et hypocrite, toute confite en sainteté (d'oiseau bien entendu), passant ses coups de flûtiau vengeurs, pleine de son importance quand elle soigne un petit moineau, (ô le petit cuicui, comme il est mignon, coincoin), comme si y’avait qu’elle au service de la Pitié, et le facteur toc-toc, le roi de l'addition qui met la République en danger car il nous condamne à la faillite, la groooooooooosse buuuuuuuuse obtuuuuuuuuse traficotant dans ses flutiaux et ses courriers, aux aguets, telle l'araignée au fond de sa toile pour nous sucer le sang, au service de Croacroa 24 heures sur 24! Saleté! Et le corbeau-moreno, le marron qui, les pattes à la renverse, s'égosillant par terre en crise épileptique. Il manquait plus que ça, on avait déjà eu le malade mental Croacroa Vaut Rien Malheureusement et la pie voleuse (pas Fauchée avec ce qu'elle nous a volé), maintenant on a l'excité du bocal qu'il va falloir exorciser à coups de goupillon, d'encensoir et de pater noster, habité par le démon Croacroa…peste, on est vraiment mal et si cette pestilence se répand, c'est la mort assurée. Ah! qu'il ose encore nous faire du mal ce damné corbeau, je le plume, une plume après l’autre avec délice!L'incapacité ça se sanctionne et le danger dans lequel ils mettent la maison, ça aussi ça se sanctionne, il y a heureusement les ombres tutélaires, moi je n'hésiterai pas à les appeler en renfort pour nous aider à faire le ménage. Danger sur la République des Oiseaux, danger, les parasites à la lanterne! Qu'on donne un grand coup de balai et qu'on envoie tout ça aux poubelles de la petite histoire, ça ne mérite rien d'autre. Et ça pollue tellement c'est nocif. Et de la pollution y'en a marre…ya déjà les salauds à deux pattes qui nous gonflent les poumons avec leur CO2, qu’on en prend plein le bec quand on vole bas, y’a maintenant à domicile la pire des pollutions, celle du fascisme qui coupe les têtes. Y’a encore une victime, une petite caille blanche bien gentille et pleine de talents, mais voilà, elle n’était pas aux pieds de la baudruche à l’encenser 24 heures sur 24, car elle en a jamais assez, il faut toujours lui dire qu’elle est la plus belle, la plus intelligente comme la vilaine sorcière dans le conte de Blanche Neige, celle qui lui fait manger la pomme empoisonnée eh bien nous, je vous jure, on va bientôt être tous raides mort empoisonnés avec tout ce qu’elle nous fait avaler tous les jours !. Elle n’a pas encore compris que la renommée ça se gagne par la compétence et l’à-propos et non par les paillettes. Ah les paillettes, c’est la dinde dodue qui les aime à défaut de la couronne de bijoux que lui avait promis le héron en mal d’amour. La moindre petite voix flûtée sur les ondes, ah la voilà en transe, c’est-y pas beau les paillettes du show biz, attention à la marche ma dinde…les crétineries ça ne se pardonne pas, pas plus que la nullité, attention quand tu descendras avec l’ectoplasme raplapla, de retour de Chine avec nos petites graines, celui que tu as ramené parce qu’il fréquente les stars demi-portion, oui attention à la marche car il faudra rendre des comptes à la Cour des…devinez ! Elle fourre son bec partout ! Moi j’ai appris que son copain de dodo, le héron, il voulait nous refiler en catimini des bouts de nid à lui pour notre propagande sur les voies du ciel. C’est à pas y croire ! Intéressé le gros zosiau, ça s’appelle de l’abus de biens sociaux chez les zosiaux : c’est pas honnête ça où je ne m’y connais pas ! A vous de juger et jugera bien qui jugera le dernier, nous on racontera ça partout même à la C…des…devinez ! mais moi je voterais pas pour ce volatile véreux si par hasard il avait le toupet de demander mon suffrage.

La suite au prochain numéro où vous verrez se produire des Guignols plus vrais que nature. Et Honni soit qui mal y pense ! Et chantez, chantez avant qu’on vous coupe le quiqui car on sait jamais quand on déplaît, ni comment, ni pourquoi…c’est la monarchie de droit divin, plus la république des Oiseaux, allez criez un bon coup, vous laissez pas faire mes cocos…on les attend au virage et y’en aura des virages.

Avec le rossignol de retour des îles, un peu beurré à cause du rhum, on a écrit c’te chanson sur un rythme moderne. Hein qu’est-ce que vous en dîtes ! Essayez…

Chanson rap et remuez bien vos abattis, tout en souplesse, un coup sur la tête, un coup sur le cul, un coup sur l’aile, un coup sur le bec.

Y’en a qui causent et qui dégoisent
Moi m’en bats l’œil ça m’fait pas flipper
Les keufs fachos dans cette baraque
J’me les ferais bien un jour
J’prépare mon flingue
J’sens qu’j’ai la dalle, miam-miam
C’était la république chez l’serin moi ça m’plaisait
Maintenant, c’est du facho tire larigot
Ca m’fait gerber, ça m’rend marteau
Les keufs fachos dans cette baraque
J’me les ferais bien un jour,
J’prépare vite fait mon surin
J’sens qu’j’ai la dalle, miam-miam.Ouah !