mercredi 3 janvier 2007

Juste avant que la République des Oiseaux ne meure!

Chapitre 15

Juste avant que la République des Oiseaux ne meure!



J'ai de mauvaises nouvelles, de partout on quitte le bateau, mes amis s'en vont vers d'autres cieux plus sereins, enfin sereins je parle des cieux car justement, ces amis, ce qu'ils regrettent c'est le Président serin, la mésange, la bergeronnette et les fauvettes, bref tous ceux qui sont partis. La pie -présidente, non seulement ça les branche pas, mais ça les débranche, "qui c'est ça, qu'ils disent, ça cause mais ça dit que des c…."- excusez-moi mais c'est ce qu'ils disent- "ça n'y connait rien, d'où ça sort, cette chose noire à la voix de crécelle, c'est moche même pour une pie une voix pareille, yaouh! Une prétentieuse qui se prend pour l'Oiseau Soleil. Et piepiepiepiepiepie…pia.! Et Fiat Lux! Et avec sa tête de vieille oiselle mûrie avant l'âge, tout le monde se fend le bec. Je me bouche les esgourdes chaque fois qu'elle l'ouvre (le bec) et donne de la voix, piapiapiapiapiapia et piapia…piapia et je me voile la face pour pas la regarder! Potiche soit mais potiche résonnante à défaut de raisonner. Et la vieille pie voleuse, Ma Dalton, la mafieuse véreuse, tapie au coin de son nid bourré, brillant d'argent (sale)et qui attend son heure, elle va les bouffer tous tout cru, je vois d'ici ses petits yeux méchants dardés sur ses proies, prêts à les farcir aux petits lardons. Miam, miam! Y'en a un qui rigole du fond de sa broche à rôtir, c'est le sinistre Croacroa, il a foutu la fiente partout et sa bande s'y vautre, comme lui, dans la fange. De toute façon, ils étaient faits pour ça, conditionnés d'avance car quand on fricote avec Croacroa et ses acolytes on est fiente et refiente, badigeonné de fiente de la pointe du bec à l'extrême des serres. Moi j'ai peur car lorsque la vieille pie voleuse est allée cracher de force, à coups de bec ses forfaits devant le sévère juge-vautour , notre pauvre République était à vau-l'eau, abandonnée de tous, et pire, jetée aux orties de l'honnêteté. On était tous catalogués "mafieux" comme elle, et on rasait les toits pour pas se faire voir et on quittait plus son nid. Annus Horribilis! Quand elle a débarrassé le plancher on a respiré, juste avant que l'autre salopard de Croacroa, Vaut Rien Malheureusement, vienne nous empoisonner l'air du ciel et avec lui on a vogué dans la démence précoce. Ah! Quand on a connu ça on ne pense plus qu'à aller rejoindre le rossignol sur la Route du Rhum mais comme elle est finie, moi j'attends son retour pour chanter la rime avec lui. Cela ça va nous changer de la pie crécelle new président, la baudruche gonflée comme une outre. Moi pour ne pas voir Croacroa, je me cachais sur la branche d'un vieux chêne car il me faisait peur avec ses yeux de maboule et sa bave verte au bec, il me donnait envie de vomir. Il prenait notre flûtiau du matin au soir, à nos frais et flûtait à la terre entière pour mettre ses sinistres projets en action, monter les oiseaux les uns contre les autres, envoyer des lettres anonymes par les airs, fouiller dans les poubelles pour y trouver quelques rago(û)ts pour tirer les marrons du feu, toujours à son profit. Un parasite, doublé d'un fainéant miteux. Côté plumage, c'était d'un mauvais goût, il s'affublait comme s'il était toujours déguisé en garçon de café, version du côté de ma tante…vous saisissez ou bien encore les pattes dégagées, il avait l’air en support-chaussettes? Ah! Il les a bien tirés les marrons du feu celui-là, car il a vécu de nos graines pendant trois ans, lui qui traite les autres de voleur ou de voleuse, il est le plus gangster de tous, le n° 1 du Hit parade de la Grande Truanderie. Même qu'il est un spécialiste car il a aussi volé la République puisque le Merle Gris, le chef gendarme et sa compagnie et le juge-vautour lui ont redressé les esgourdes, " redressement fiscal "que ça s'appelle et Pan! crache au bassinet tout ce que tu as volé –les nids volés à papa et à mamma, que tu as prêtés contre denrées sonnantes-. Un gangster, je vous dis, un vrai de vrai, un top de gang, à Chicago, il aurait été le champion de Cosa Nostra et pas pour distribuer aux pauvres, ça non, rien que pour ses plaisirs de sale voyou qui se bouffe les oisillons à peine sortis du nid. Pouah! Côté héron et dinde dodue ça paillarde sec, vautrée du matin au soir dans leur nid à roucouler, bon, d'accord, qu'ils aillent nous faire des œufs et qu'on voie ce qu'il peut en sortir car pour le reste ils sont bons à rien, elle, elle se croit la championne des flûtiaux grandes ondes et intelligence service mais c'est Plouf! Plouf! Plouf! à chaque fois et elle nous coûte des ballots de graines qui seraient mieux placés dans le ventre de nos petits moineaux des champs, les sans domicile fixe…elle en donne même à un profiteur qu'est allé à nos frais faire du tourisme volant en Chine avec une pelle. C'est loin et ça coûte cher! Pourquoi me direz-vous? Pour ramener des petits nonosses. Des petits nonosses ? Oui, les mêmes je vous jure, y'en a ici, dans la fiente de Croacroa … Moi j'ai rien compris! C'est de l'Intelligence Service de haut niveau paraît-il, pas pour les humbles comme nous! Elle est douée pour ça comme moi pour la pêche aux gardons…et comme j’ai pas de ligne, vous voyez le résultat. Quant à lui le héron, comme toujours le champion de la balance "p'ête ben qu'oui, p'ête ben que non, j'y va , j'y va pas…si j'y va j'risque quoi, non j'y va pas , moi, j'attends ma couronne avec ou sans les bijoux du défunt vieux zosiau, alors j'reste au chaud avec ma grosse dinde dodue à la cuisse légère mais au jabot fourni…Ah!ah,aha………ah! La vie est encore belle pour un vieux héron vert (de gris)". Tout ça mes amis c'est bien triste. De voir cette petite baudruche pleine à craquer de suffisance casser la maison des Oiseaux, moi je n'en peux plus de l'entendre dire avec son air pincé, cul de moineau et tout et tout " et toi tu te tires de là et toi tu t'en vas et toi ton bec ne me plaît pas, toi, c'est tes plumes, toi, c'est ta voix" comme si la sienne c'était la Callas en 3 dimensions: c'est comme ça qu'elle fait la potiche…elle résonne sans raisonner, creux comme le toc-toc de la calebasse de son copain le facteur, vous savez celui qui compte comme Einstein (1+1= ?, réponse : 4. Plouf , chapeau les comptes !). Derrière elle, comme son ombre, le fantôme, le croque-mort, le glabre quoi, passé au barane transparent avec la brosse à reluire, et ça brille, (un charme fou pour les amateurs !) C'est normal comme son ombre, puisque c'est un fantôme: il exécute les basses œuvres de la baudruche, c'est normal c'est un croque-mort…peut-être même qu'il partage ses plumes, son nid, sa queue, car ça ne se quitte plus . Bon appétit! Moi, je sens que je vais faire la Révolution, il faut seulement attendre son heure. C'est le tocsin qu'il va falloir sonner dans nos régions les plus reculées, il faut leur envoyer des messages codés comme eux savent si bien le faire "réveillez-vous, révoltez-vous, on vous vole, on vous a raconté des histoires horribles pour plomber les amis de l'ex-président serin, ils ne s'intéressent pas aux miséreux, ils les détestent, ils les tuent pour s'en débarrasser comme le faisait la bécasse du Val d'Orge: les noirauds, à la trappe, les moches, les pauvres corniauds, à la broche, du nazisme pur jus…Hitler en plumes de bécasse…et ils ne sont là que pour se donner de l'importance qu'ils n'ont pas, videz-les, lors du prochain rendez-vous citoyen, ce sera œuvre de salubrité publique, faîtes venir les petits nouveaux"!

Et ça ira ça ira, ça ira
La baudruche à la lanterne
Ah! ça ira, ça ira, ça ira,
la baudruche on la pendra

Et on recommence avec le Croque-mort, le facteur-toc-toc, la pie voleuse,

Le croque-mort on le pendra
Le facteur-toc-toc on le pendra
La pie voleuse on la pendra,
Le quatuor infernal on le pendra…Ya!

Sans oublier les autres…
Car y'en a marre!!!
Bon débarras!

Et comme dab, vous reprenez tous en chœur sur tous les tons, dans toutes les langues de la tour de Babel, sur tous les rythmes et Youpi, piapiapia, tilittilittilit, pioupioupiou et croacroa croa…pour les bons corbeaux de nos campagnes.